Sarah constate que c'est vrai, la Chine est un pays pollué

Publié le par Camille et Sarah

Depuis le début de la semaine, nous nous réveillons sous un nuage de brume. En ouvrant les rideaux, je me suis dit : tiens du brouillard. Il en faut plus pour affoler une Bretonne. Puis, en sortant, j’ai constaté : tiens ça pue. Je me suis donc renseignée en arrivant à l’école : il y a un incendie quelque part ? Non, non ce sont les usines.


Et voilà, nous y sommes. La pollution.


Bon, évidemment, l’information ne surprend personne. La Chine, pays le plus pollueur du monde, qui reproduit aveuglément les conneries que les pays occidentaux avaient commises quelques décennies plus tôt, qui privilégie une croissance économique explosive au développement durable, et qui sera à Copenhague prochainement pour sauver la face. On sait bien tout cela, et je le savais quand j’ai acheté mon billet d’avion.

Mais comme toujours, il y a ce qu’on sait, ce qu’on a entendu, si si Yann Arthus Bertrand l’a dit à la télé, ce qu’un copain écolo nous avait exposé avec passion un soir où on avait un peu trop bu. Et puis il y a le terrain.


Et le terrain, ça donne (dans le désordre) :une serveuse qui balance les déchets des clients précédents dans le fleuve avant de vous filer des baguettes propres, toute souriante ; les passagers du bus qui jettent tout par les fenêtres, des chemins de randonnées avec des papiers de bonbons, des emballages de gâteaux, des bouteilles de lait, des canettes de bières, des paquets de cigarettes, des mégots de cigarettes, des couches de bébés tout le long (et quand je dis tout le long, il faut entendre : aucun centimètre carré de vert n’était épargné par le grand massacre). Et moi qui engueule sauvagement une Chinoise qui a eu le malheur de balancer sous mes yeux un sac plastique dans un ravin. Quand je lui ai demandé si elle était conne ou quoi, elle m’a regardé avec les yeux de l’innocence et j’ai bien vu qu’elle ne comprenait pas à quel moment elle avait fait une bourde. Ca m’a achevée.


Mais (attention paradoxe) la Chine, c’est aussi : des poubelles tri sélectif dans les rues de Zhongshan.

Malgré un examen attentif et minutieux des petits dessins, je n’ai jamais compris où jeter quoi. Du coup, je mets tout par terre. Y’aura bien quelqu’un pour ramasser. Non je rigole.

En fait, j’ai rusé : j’ai regardé dans la poubelle pour voir ce que faisaient les Chinois. J’ai vu. Les Chinois font n’importe quoi. Les poubelles de couleurs, les petits dessins dessus, c’est pour faire joli.


Bref, j’en étais là de mes constatations sur le sujet « les Chinois, ces pollueurs », quand je me suis réveillée un matin avec l’impression que la pollution me rentrait directement dans les poumons (oui comme la fumée de mes cigarettes, ça va hein). J’ai bêtement respiré le moins possible sur le trajet appart’ - école. J’ai même cyniquement pensé que c’était la solution à la surpopulation en Chine (si vous ne suivez pas mon ignoble raisonnement, tant mieux pour vous). Et puis j’ai attrapé un rhume. Je somatise, je sais.

 


S.

 


 

(Folle originalité de cette photo à la American Beauty pour illustrer ce thème tout aussi peu original. Je vous l'accorde. Mais je vous signale qu'il y avait du vent ce jour-là, beaucoup de vent, et que le sac plastique, tel un boeing, filaità toute vitesse, et je suis bien contente de l'avoir eu sur ma photo quand même)

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G
<br /> Quelle est votre taille pour un masque anti-pollution ? J'essaierai d'en trouver un et vous l'envoyer par la poste dans le prochain colis .<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Personnellement, j'ai suivi ton ignoble raisonnement... Tu es un monstre ma sœur. Mais un monstre drôle donc ça compense. Bécots<br /> <br /> <br />
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