Hanoi

Publié le par Camille et Sarah

Ce qui marque le plus à Hanoi, ce que les touristes commentent abondamment entre eux, c'est la circulation. Des deux-roues partout, quelques voitures, des bus déglingués. Aucune règle de circulation apparente, une utilisation massive du klaxon. Un genre de grand bordel bruyant et apeurant.
Moi je me disais, éh oh, les gars, je vis en Chine quand même, il en faut plus pour m'impressionner. Mais la première fois que j'ai dû traverser la rue, je ne faisais pas la maligne.
De toute façon, au début, on ne traverse pas la rue. On se dit : oh tiens c'est marrant ça, sur le trottoir d'en face. Et puis, on se ravise. Oui non, en fait je préfère ce trottoir, il est mieux. D'abord. Et on cherche la solution de facilité, le passage piéton avec ses belles bandes blanches et ses petits bonhommes verts qui te disent : vas-y ! Tu ne risques rien je te le promets ! Mais à Hanoi, c'est la jungle, il n'y aucun petit bonhomme vert pour te tenir la main et te rassurer.

Au bout d'un moment, on se décide à tenter la grande aventure parce que visiter une ville à partir d'un seul trottoir, ça a ses limites.
On pose prudemment un pied sur la rue. Ca klaxonne de partout, on se dit qu'on a fait une grave erreur, que peut être il ne faut surtout pas traverser à partir de cet endroit. On s'excuse, on retire son pied. On fait trois pas de plus et là on y va. Vraiment. On traverse. Pas après pas, on progresse, on a un scooter dans le dos, un pousse-pousse qui fonce droit vers nous, mais on continue, même pas peur. Le pousse-pousse dévie un peu, la voie est libre, on fait trois pas de plus, un peu plus rapidement. Et victoire, on est sur le trottoir d'en face.

Trop facile en fait.

D'ailleurs, je crois que c'est ce que j'ai préféré à Hanoi. Ce qui est paradoxal car j'ai quitté la Chine en me disant : aller, je vais aller à la campagne, ça va être calme, relaxant, silencieux. Or Hanoi n'est ni calme, ni relaxante, ni silencieuse. Hanoi c'est un grand tourbillon, une boule d'énergie qui te capte et ne te lâche plus. Jusqu'à l'heure du couvre-feu où tout s'apaise, et te laisse un peu hébété, encore rempli de ce trop plein de dynamisme.

S.

PS : Ce qui était bien aussi à Hanoi, c'était les pantalons en soie sauvage sur mesure fait par le plus gentil tailleur du monde. A dix euros.


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